La cérémonie du 8 mai s’est déroulée ce matin pour commémorer la victoire des alliés sur la capitulation de l’Allemagne Nazie, marquant la fin de la seconde guerre mondiale.
A 11h30, au pied du Monument au morts, des gerbes de fleurs sont déposées puis après un temps de recueillement, un hommage est rendu aux médardais morts pour la France par la lecture de leurs noms par les enfants du Conseil Municipal des Jeunes.
Voici les discours prononcés :
8 mai 1945.
Par deux fois, l’Allemagne a signé sa capitulation sans condition. Pour L’Europe, la délivrance est là, la guerre est finie. Enfin. Après tant de souffrances et de désolations, après tant d’espérances et de luttes acharnées. Mêmes les épreuves les plus douloureuses ont une fin. Même les tempêtes les plus dévastatrices s’achèvent.
Une joie bouleversée emplit les cœurs, les drapeaux ornent les fenêtres, les embrassades se noient dans la liesse populaire. Derrière les larmes de joie, celles de la peine affleurent. Personne n’oublie les villes ruinées, les vies dévastées, personne n’oublie que l’humanité a payé le plus lourd tribut de son histoire. Notre monde en fut à jamais changé. La Seconde Guerre mondiale est une rupture pour notre civilisation qui se sait, encore davantage, fragile et mortelle.
Soixante-seize ans plus tard, reliés par notre mémoire commune et épris de la même reconnaissance, nous nous unissons par la pensée et par notre hommage pour saluer le souvenir de celles et ceux qui ont combattu et abattu le fléau nazi.
Pour notre pays, rien ne fut simple, ce combat prit de nombreux visages et la victoire mille chemins. Malgré les ardents soldats de Moncornet, d’Abbeville, des Alpes, de Saumur et tous « ceux de 40 » l’ombre de l’occupation, de la division puis de la collaboration a jeté son voile obscur sur la France.
Il y a 80 ans, en 1941, les flambeaux de la Résistance brillaient déjà. Le flot du refus et de l’espérance montait tandis que la répression forgeait son funeste souvenir à Chateaubriant, au camp de Souge ou au Mont-Valérien. La France libre recevait les ralliements des territoires ultramarins et poursuivait son inlassable épopée. Dans les sables de Koufra, elle nouait un pacte avec la victoire et par la voix du colonel Leclerc regardait déjà vers Strasbourg. A l’instar d’Hubert Germain, dernier des compagnons de la libération, ce fut toute une jeunesse ardente et résistante qui refusa la défaite et l’asservissement, qui refusa de servir les desseins de l’occupant. Tous, ils ont permis à la France de s’assoir à la table des vainqueurs.
Cela fut rendu possible par le combat acharné des armées françaises et des armées alliées, par les Forces Françaises Libres qui jamais ne cessèrent la lutte, par le dévouement des résistants de l’intérieur, par chaque Française et Français qui a refusé l’abaissement de la France et la négation de ses valeurs. Notre gratitude demeure indéfectible.
Entendons les mots de Malraux : « un monde sans espoir est irrespirable ». La victoire de 1945 est le succès de l’espérance, mais elle est aussi l’aube d’un nouvel effort collectif pour la reconstruction, pour la paix et pour l’Europe. Hier comme aujourd’hui, face aux épreuves et aux crises du temps, la Nation française se tient debout, résiliente et espérante.
Unis et solidaires, souvenons-nous de l’adversité surmontée et de la liberté reconquise.
Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès des la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants.
Le 8 mai 1945, Jour de la Victoire, la France était présente aux côtés de ses Alliés, pour participer à la signature de l’Acte qui consacrait, solennellement, la capitulation sans conditions de l’Allemagne nazie.
En ce 76e anniversaire de cette Victoire qui marqua la fin de la guerre en Europe, rendons hommage à tous les soldats alliés et français de la Métropole et des Territoires d’Outre-mer, aux volontaires de la Résistance, à tous ceux qui sur terre, sur mer et
dans les airs unirent leurs forces pour vaincre le fascisme et le nazisme.
Tous les êtres humains disparus, tués sur les champs de bataille, exterminés dans les camps de concentration, massacrés, torturés, fusillés pour actes de Résistance, morts en captivité ou écrasés sous les bombardements, méritent notre respect et la fidélité de
notre souvenir.
Aujourd’hui, le fanatisme religieux, le terrorisme, le réveil des nationalismes menacent la paix, la sécurité des peuples, la liberté et les droits de l’Homme. Aussi, fidèle au souvenir de celles et ceux qui ont sacrifié leur vie pour un monde sans guerre et sans haine, l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) appelle tous nos concitoyens à poursuivre le combat en faveur de la Solidarité et de la Paix.
Vive la République !
Vive la France !